Géographie politique, militaire, urbaine, culturelle et sociale
 
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Le conflit du Kosovo

Le conflit du Kosovo

 

Bibliographie sélective sur le Kosovo
Des documents pour comprendre
Documents proposés
Déroulement de la séance
Schéma de synthèse

 

 

Pour connaître les "détails" des transformations de géographie du Kosovo, je vous invite à visiter la page "Géographie du Kosovo".

Le 17 février 2008, l'indépendance auto-proclamée du Kosovo a créé un nouvel Etat sur le continent européen. Et les défis sont nombreux aux lendemains de cette indépendance. D'une part, parce que l'indépendance n'a pas été reconnue par un certain nombre de pays, avec - en premier lieu - la Serbie (touchée dans son intégrité territoirale, le Kosovo étant jusqu'alors une province serbe, malgré son statut  de protectorat international instauré par l'ONU en 1999 suite à la guerre menée par l'OTAN), la Russie (à l'heure où elle renouvelle sa puissance sur la scène internationale) et la Grèce (posant ainsi la question d'une politique commune pour l'Union européenne, une fois de plus déchirée par une question d'ordre international).

L'étude du conflit du Kosovo peut permettre de faire le lien entre les programmes de géographie ("le continent européen" en 4ème, "géographie politique du monde" en 3ème, "Etats et frontières" en 2nde, "Autres logiques d'organisation de l'espace mondial" en Terminale) avec les questions d'éducation civique portant sur la Défense et la paix, sur les nouvelles missions militaires et sur la redéfinition du concept d'emploi des forces armées (voir article "Les missions françaises dans les Balkans : le bilan"). 

 

 

Bibliographie sélective sur le Kosovo

 

DERENS, Jean-Arnault, 2008, Le piège du Kosovo, Editions Paris Méditerranée, Paris, (1ère édition sous le titre Kosovo, année zéro, 2006), 380 pages.


 

 

 

Des documents pour comprendre

 

Document n°1 : Composition de la population du Kosovo entre 1953 et 1991 (nombre d'habitants)

Bougarel, Xavier et Nathalie Clayer (dir.), 2001, Le Nouvel Islam balkanique, Les musulmans, acteurs du post-communisme, 1990-2000, Editions Maisonneuve & Larose, Paris, p. 213.

 

1953

1961

1971

1981

1991

Albanais

524 559

(64,9 %)

646 605

(67,1 %)

916 168

(73,7 %)

1 226 736

(77,4 %)

1 607 690

(82,2 %)

Serbes

189 869

(23,5 %)

227 016

(23,5 %)

228 264

(18,4 %)

209 498

(13,2 %)

195 301

(10,0 %)

Monténégrins

31 343

(3,9 %)

37 588

(3,9 %)

31 555

(2,5 %)

27 028

(1,7 %)

20 045

(1,0 %)

Turcs

34 583

(4,3 %)

25 764

(2,7 %)

12 244

(1,0 %)

12 513

(0,8 %)

10 838

(0,6 %)

Roms

11 904

(1,5 %)

3 202

(0,3 %)

14 593

(1,2 %)

34 126

(2,2 %)

42 806

(2,2 %)

Musulmans

6 241

(0,8 %)

8 026

(0,8 %)

26 357

(2,1 %)

58 562

(3,7 %)

57 408

(2,9 %)

Autres

9 642

(1,1 %)

15 787

(1,7 %)

14 512

(1,1 %)

15 978

(1,0 %)

20 659

(1,1 %)

Total

808 141

963 988

1 243 693

1 584 441

1 954 747

 

 

 

Document n°2 : Partis politiques au Kosovo

Rosière, Stéphane, 2003, Géographie politique et géopolitique. Une grammaire de l'espace politique, Paris, Ellipses, p. 239.

 

 

 

"Pendant plusieurs années, au moins de 1989 à 1997, les représentants des Albanais du Kosovo étaient regroupés dans l'Union démocratique du Kosovo (UDK) dirigée par Ibrahim Rugova. Celui-ci avait privilégié une ligne non violente face au pouvoir serbe. Déçus des fruits de cette politique, de nombreux Albanais du Kosovo se sont lancés dans la guérilla. Ainsi, a été formée l'armée de libération du Kosovo (Ushtrija Clirimtare e Kosovës : UCK). La première apparition publique de guérilleros remonte à novembre 1997, mais dès 1995 des coups de mains armés étaient signalés. Si en 1997 Ibrahim Rugova dénonçait encore l'UCK comme « une création des services de sécurité serbe », il a reconnu depuis qu'il s'agissait bien de « groupes de citoyens défendant leurs foyers » [cité par Libération, 21/01/1999]. Au début de l'année 1999, l'UCK revendiquait 30 000 combattants et contrôlait l'essentiel des campagnes, hors des grands axes routiers. L'écrivain Adem Demaci, le « Mandela » kosovar est devenu son représentant politique à Priština, le chef-lieu de la province. Ainsi, les Kosovars se sont-ils dotés de deux structures principales, l'UDK a été admise aux négociations de Paris et de Rambouillet en février-mars 1999 au même titre que l'UDK et d'autres représentants de la société civile. Après la prise de contrôle par les forces de l'OTAN du territoire kosovar, l'UCK a été officiellement démantelée le 19 septembre 1999. Elle reste néanmoins «.réactivable.» et perdure comme parti politique et, vraisemblablement, comme structure clandestine armée."

 

 

Document n°3 : Symboles serbes au Kosovo

Rosière, Stéphane, 2003, Géographie politique et géopolitique. Une grammaire de l'espace politique, Paris, Ellipses, p. 260. 

"Le Kosovo illustre bien des territoires jouant un rôle symbolique. Les Serbes considèrent le Kosovo comme le berceau de leur Nation. Cette région fut, en effet, aux XIIIe et XIVe siècles, le "centre" du royaume serbe fondé par la dynastie des Nemanjic. Cette période se caractérisa par la floraison d'églises et de monastères qui forment la trame la plus ancienne du patrimoine religieux serbe. Durant cette période, le patriarcat de Peć, ville du nord-ouest du Kosovo, constituait alors l'autorité suprême de l'église serbe. Pour les Serbes, cette province n'est donc pas tellement intéressante d'un point de vue économique, même si elle dispose de quelques ressources naturelles (mines de Trepca), elle reste par ailleurs la plus pauvre de l'ex-Yougoslavie et est peuplée à 90 % d'Albanais [selon les estimations, entre 80 et 90 %]. Elle ne vaut donc pour les Serbes que comme symbole de l'histoire et de l'ancienneté des traces visibles, mais aussi l'ancienneté de la tragédie serbe : le champ de bataille de Kosovo Polje, ou les persécutions par les Ottomans."

 

 

Document n°4 : Une régionalisation des trafics au Kosovo

Chassagne, Philippe, 1999, « Trafic de drogue dans les Balkans », Confluences Méditerranée, n°30, été 1999, pp. 44-45. 

"Aujourd’hui, les réseaux albanais de l’héroïne, dominés par des Kosovars [plus exactement des Albanais du Kosovo], sont bien établis en Europe. D’après Interpol, ils représentent le deuxième groupe d’individus arrêtés pour des affaires d’héroïne, derrière les Turcs. […]. Les Albanais ont en revanche investi des territoires que les Turcs n’avaient pas encore visés. Dans les Balkans, sur leur espace d’origine, la consommation a explosé."

 

 

 

Document n°5 : Quel statut pour le Kosovo ?

Le Dessous des cartes, présenté par Jean-Christophe VICTOR, 2007.


Le Dessous Des Cartes - Kosovo

 

 

 

 

 

 Document n°6 : Combats et mouvements de population au Kosovo en 1998

Carte réalisée par Cécile Marin pour Le Monde diplomatique, janvier 1999, à partir des données du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

 

 

 

 

 


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