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Les autres effets de l'hydrologie sur l'action militaire

Les autres effets de l'hydrologie
sur l'action militaire

 

 

L'hydrologie pose, également, le problème des réseaux souterrains qui existent dans les villes pour leur alimentation. Ces réseaux peuvent être neutralisés par l'ennemi lorsque les militaires se trouvent dans la ville, pour empêcher l'eau d'atteindre les villes ou la polluer. Enfin, les caractéristiques hydrologiques d'une ville posent le problème du ravitaillement en eau pour les militaires, du fait de la qualité des eaux qui n'est pas toujours celle à laquelle ils sont habitués. Ainsi, dans la ville de Mitrovica, l'eau de l'Ibar est totalement inutilisable pour la boisson quotidienne, dans la mesure où elle a été polluée par les rejets en amont du complexe industrialo-minier de Trepca. Pour les mêmes raisons, elle nécessite d'être traitée même pour les besoins de douche.

 

Ainsi, la question de l'approvisionnement et du contrôle des ressources en eau dans une ville est un problème majeur pour les Armées en opération extérieure [1], qui se pose à plusieurs niveaux dans les villes ex-yougoslaves. Tout d'abord, il s'agit connaître, avec exactitude, les ressources et leur qualité, et donc d'étudier les possibilités de la ville pour ses habitants, afin d'évaluer une quantité d'eau disponible pour les unités. En effet, en temps de guerre, les réseaux d'approvisionnement en eau sont régulièrement désorganisés, réduisant de beaucoup les capacités en eau potable d'une ville, sans compter la difficulté d'atteindre ses ressources : dans la ville assiégée de Sarajevo, "le manque d'eau s'est le plus fait sentir à travers deux choses : la soif et la puanteur des WC" [2]. Les points d'eau où l'on pouvait s'approvisionner étaient rares". La présence de rivières permanentes (la Miljacka et la Bosna à Sarajevo ; l'Ibar et la Sitnica à Mitrovica) permet de garantir un approvisionnement en eau. Malheureusement, celui-ci est compromis par plusieurs phénomènes : tout d'abord, du fait de la sécheresse estivale particulièrement marquée dans les villes ex-yougoslaves, les ressources en eau sont beaucoup plus limitées en été. Bien que la Bosna, la Miljacka, l'Ibar et la Sitnica soient des cours d'eau pérennes [3], ils sont en partie alimentés par des cours d'eau temporaires [4] ce qui provoque, en plus du phénomène d'évaporation [5], une baisse du niveau des deux cours d'eau principaux respectivement de Sarajevo et de Mitrovica. Cet état de manque est d'autant plus accentué que les besoins en eau de la population d'une ville augmentent pendant cette saison [6]. De plus, il existe des problèmes importants de pollution dans les eaux de certaines villes ex-yougoslaves : "la Bosnie représente un cas type de raréfaction des ressources locales en eau : un pays relativement industrialisé mais encore à l'écart des préoccupations écologiques et de plus en guerre" [7]. C'est le cas pour les rivières de Sarajevo pendant le conflit, mais plus pendant la phase de maintien de la paix, puisque la population s'est préoccupée de retrouver une eau très pure : les militaires peuvent donc boire cette eau potable et s'en servir pour tous leurs besoins. Par contre, les eaux de la ville de Mitrovica sont toujours polluées : ainsi, le centre de la ville de Mitrovica se trouve en aval du complexe industrialo-minier de Trepca, qui se trouve en bord de la Sitnica. Le problème principal vient du fait que l'eau utilisée pour des besoins industriels est rejetée sans être traitée directement dans la Sitnica. Dans la mesure où c'est un affluent de l'Ibar, toutes les ressources en eau de Mitrovica se retrouvent fortement polluées. Non seulement aucun traitement n'est effectué en amont par le complexe de Trepca, mais en plus il n'existe aucune usine de traitement de l'eau pour la consommation des usagers. Enfin, les installations obsolètes du réseau de distribution des eaux de la ville de Mitrovica accentuent le problème de l'eau. Elles ne sont pas entretenues et aucune rénovation n'a été entreprise depuis la mort de Tito. En effet, l'eau est devenue payante, mais la plupart des habitants de Mitrovica ne paie pas leur consommation, par manque de revenus (et auparavant, par rupture vis-à-vis de Belgrade). Les installations ont, en outre, été fortement abîmées par les combattants nationalistes qui se sont servis de ce réseau pour passer d'un côté ou de l'autre de la ville pour atteindre les quartiers où étaient retranchés leurs adversaires. Ils ont, pour cela, casser une partie du réseau. Le budget de la province est tellement réduit qu'aucune réparation ne peut être envisagée. Dans la ville de Mitrovica, la distribution en eau se fait donc par intermittences : l'eau est coupée dans certains quartiers pendant qu'elle en fournit d'autres. Non seulement ce problème touche les habitants de Mitrovica directement, mais il les pénalise aussi indirectement dans la mesure où les productions agricoles de la municipalité de Mitrovica (qui fournissent la ville) sont réduites du fait de ce problème d'approvisionnement en eau. Ainsi, des conflits entre les différents consommateurs naissent : industrie (pour le lavage et le rafraîchissement des machines, par exemple), urbains (pour leurs usages domestiques) et ruraux (surtout pour les usages agricoles) se disputent une eau polluée [8].

 

Les militaires déployés à Mitrovica sont, par conséquent, dépendants des coupures faites sur le réseau. Les militaires déployés à Sarajevo ont vécu des situations semblables du fait de la désorganisation des fonctions urbaines pendant le siège de la ville. L'eau peut être coupée plusieurs jours de suite. Une solution temporaire peut être apportée par la projection de nombreuses bouteilles d'eau minérale provenant de la France [9]. Le problème de pollution des eaux de Mitrovica est contourné à long terme grâce à l'emploi de pastilles traitant l'eau utilisée pour les besoins sanitaires. Les militaires ont également employés ces pastilles à Sarajevo, par précaution. Cette solution évite les allergies et les maladies de peau qui pourraient toucher les militaires s'ils se lavaient directement avec l'eau distribuée dans la ville de Mitrovica. Les interventions à Mitrovica sont facilitées par l'expérience de la Bosnie-Herzégovine, et particulièrement de Sarajevo, (dont les conditions climatiques sont proches de celles du Kosovo), qui permet aux militaires d'avoir une estimation des besoins en eau avant même que le déploiement de la force française ne soit effectué : "soit une consommation d'eau par homme et par jour de 53,5 l. dont 3,5 l. d'eau de boisson à laquelle s'ajouteraient 120 l. d'eau courante à périodicité hebdomadaire pour les lavages d'effets et de matériels." [10] (tableau n°1). Ces estimations en besoin sont volontairement larges pour pouvoir anticiper sur d'éventuels aléas climatiques. Par exemple, en été, la forte augmentation des températures dans les villes de Sarajevo et de Mitrovica provoque un besoin plus important en eau de consommation, ainsi qu'en eau de refroidissement des véhicules militaires.

 

 

Tableau n°1 :

Les estimations des besoins en eau pour un militaire français

 

Eau potable quotidienne

Eau d'usage courant périodique

Boisson

3,5 litres

Lavage effets

10 litres

Cuisine

10 litres

Nettoyages collectifs

5 à 10 litres

Ablutions

10 litres

Nettoyages matériels

100 litres

Douche

30 litres

 

 

Source : Thiéblemont, André, 2001,  Expériences opérationnelles

dans l'Armée de terre, Unités de combat en Bosnie (1992-1995),

novembre 2001, tome II : conditions de vie, pratiques tactiques,

techniques et sociales, les sentiments, p. 67.

 

 

Les eaux utilisées par les Armées dans les villes ex-yougoslaves proviennent alors du réseau urbain [11], auquel quelques réparations permettent un meilleur fonctionnement. Ces travaux sont effectués par les moyens du Génie déployés dans les villes. Il ne s'agit pas de rénover totalement les systèmes urbains de distribution de l'eau, mais d'apporter quelques réparations lorsque certaines installations nécessaires pour la force militaire ont été détruites. Les petits postes isolés qui ne sont pas reliés au réseau urbain de distribution de l'eau sont ravitaillés par camions-citernes depuis les quartiers généraux ou les camps principaux (Butmir dans le cas de Sarajevo, Osterode pour Mitrovica). Ce dispositif permet de se libérer en partie des contraintes dues aux destructions de la guerre, sans pour autant se lancer dans des travaux contraignants pour les forces armées [12]. Les besoins sanitaires y sont assurés par un matériel habituellement destiné aux opérations menées en campagne : les petits postes sont équipés de remorque de douche de campagne. Bien que les militaires se soient déployés dans une ville, les conditions sanitaires des villes en conflit de Sarajevo et de Mitrovica sont tellement dégradées (surtout dans les positions stratégiques occupées par la force armée) que les militaires ont été forcés de recourir à des moyens de douche de campagne pour assurer leurs besoins en hygiène. C'est le cas notamment pour le poste Zelda à Mitrovica qui s'est installé dans des habitations urbaines dont les locaux sanitaires sont tellement insalubres qu'ils ont dû s'adapter, au cœur de la ville, à des contraintes rencontrées dans les campagnes. C'est pourquoi, les militaires recourent à la fois aux ressources locales et au dispositif de la force armée pour se ravitailler en eau : "lorsque les adductions d'eau sont détruites ou que les unités sont installées en rase campagne, comme dans le cas de la compagnie qui contrôle le plateau supérieur des monts Igman, les bataillons et les unités se ravitaillent à des points d'eaux locaux (bassins, rivières, etc.) à l'aide de motopompes. Le transport de l'eau s'effectue par camions-citernes, remorques et citernes souples de différentes contenances. Les unités approvisionnent leurs postes quand ceux-ci n'ont pas la possibilité d'un point d'eau suffisamment proche" [13]. Par conséquent, les manœuvres visant à effectuer le ravitaillement en eau fragilisent la force militaire, dans la mesure où elle s'expose aux tirs ennemis dans ses déplacements. De plus, le problème du gel dans les modes de transport se pose en hiver, révélant un manque d'adaptabilité au contexte géographique des pays ex-yougoslaves : "les bacs souples sont prévus pour stocker de l'eau jusqu'à - 35°C. Mais les sorties d'eau ne sont pas hors gel" [14]. L'approvisionnement en eau dépend, en grande partie, de la répartition des postes dans les villes ex-yougoslaves : des réparations ou des améliorations dans le réseau de distribution des eaux ne sont envisagées que si la force militaire trouve un intérêt fort dans cet investissement, à l'échelle du quartier. De plus, les forces armées doivent étudier la qualité et la quantité des réserves souterraines disponibles dans la ville afin de trouver d'autres ressources en eau pour ses besoins. Des travaux d'aménagement peuvent être envisagés.

 

Le problème de l'eau dans les villes ex-yougoslaves se pose également à un autre niveau : l'eau peut être aussi un inconvénient lorsqu'elle est trop abondante. En effet, à Mitrovica, l'Ibar et la Sitnica traversent la ville sans qu'aucun aménagement de protection ou de canalisation ne mette la population à l'abri des inondations hivernales et estivales. A Sarajevo, les constructions ont été endommagées par le conflit et laissent des traces dans la protection des habitations bordant la Miljacka et la Bosna. En hiver, le niveau de ces rivières remonte du fait des pluies et de la neige ; en été, ce niveau baisse, mais le risque n'en est pas moins grand dans la mesure où les pluies sont violentes, irrégulières et les sols secs et imperméables. De nombreuses habitations sont ainsi construites dans des zones à risques. Les militaires ne sont pas à l'abri de ce problème : non seulement, ils doivent intervenir dans les zones inondées pour aider la population sinistrée ; mais en plus, ils sont eux-mêmes directement implantés dans certaines zones à risques. A Mitrovica, le poste Zelda se trouve à l'entrée du quartier "Petite Bosnie", juste au bord de l'Ibar, en pleine zone marécageuse. Ce poste connaît de sérieux problèmes d'inondations, souvent minimes, mais réguliers. Des travaux d'aménagement ont été effectués pour les besoins de la force : un mur d'endiguement a été élevé (remplaçant des barbelés qui auraient été suffisants à l'encerclement du poste sans ces risques d'inondations). De plus, la cour à proximité de l'Ibar, dont les militaires se servent pour garer leurs véhicules, a été recouverte de gravillons (pour éviter que le terrain soit constamment boueux) ; enfin, un système modeste a été mis en place pour permettre l'évacuation des eaux de pluie estivales vers l'Ibar. A Sarajevo, toutes les voies de communications à l'ouest de la ville peuvent être bloquées par les inondations du poljé. Ces conséquences sont d'autant plus problématiques pour les interventions militaires dans la ville de Sarajevo que les inondations bloquent les seules voies d'accès praticables à tous les véhicules (le reste de la ville étant entouré de montagnes, il est difficile d'y faire circuler l'ensemble d'une unité de chars). Ces exemples permettent de mettre en avant les contraintes de l'eau dans un milieu urbain, pour les militaires déployés pour le maintien de la paix dans les villes ex-yougoslaves, dans leur vie quotidienne.



[1] Cette question se pose d'autant plus, de nos jours, que les besoins en eau de chacun ont fortement augmenté.

[2] Kebo, Ozren, 1997, Bienvenue en enfer, Sarajevo mode d'emploi, La Nuée Bleue, Strasbourg, 1ère publication 1996, éditions Biblioteka Dani, Sarajevo, p. 63.

[3] L'adjectif pérenne "qualifie un écoulement qui ne tarit jamais" (George, Pierre et Fernand Verger, 2000, Dictionnaire de la géographie, 7ème édition, 1ère édition 1970, PUF, Paris, p. 344).

[4] "L'écoulement fluvial peut être […] temporaire, ne durer qu'une période à travers une saison quelconque" (George, Pierre et Fernand Verger, 2000, Dictionnaire de la géographie, 7ème édition, 1ère édition 1970, PUF, Paris, p. 153). Dans la ville de Mitrovica, de nombreux petits cours d'eau alimentés uniquement pendant les saisons froides se jettent dans l'Ibar et la Sitnica. De même, à Sarajevo, l'alimentation de la Miljacka et de la Bosna se fait en partie par l'afflux de cours d'eau ne coulant qu'en hiver et pendant la fonte des neiges, depuis les hauteurs de la ville.

[5] L'évaporation est le "passage de l'état liquide à l'état de vapeur ou à l'état gazeux." (George, Pierre et Fernand Verger, 2000, Dictionnaire de la géographie, 7ème édition, 1ère édition 1970, PUF, Paris, p. 174). En été, du fait des fortes températures, une petite partie des cours d'eau traversant les villes de Sarajevo et de Mitrovica s'évapore.

[6] Ainsi, "la consommation d'eau est dépendante du climat." (Escourrou, Gisèle, 1991, "Problèmes urbains liés au climat", Le climat et la ville, Nathan, Paris, p. 170.)

[7] Thiéblemont, André, 2001,  Expériences opérationnelles dans l'Armée de terre, Unités de combat en Bosnie (1992-1995), novembre 2001, tome II : "conditions de vie, pratiques tactiques, techniques et sociales, les sentiments", C2SD (Centre d'Etudes en Sciences Sociales de la Défense), Ministère de la défense, Paris, p. 65.

[8] L'eau de Mitrovica n'est pas utilisée pour être transformée en hydroélectricité. L'énergie du Kosovo est fournie en grande partie par les réacteurs d'Obilic, au nord de Pristina. Néanmoins, les acteurs se partageant cette eau restent nombreux.

[9] "Depuis le début à la caserne, l'eau utilisée pour se laver le corps, les dents et se raser est issue des bouteilles emportées avec nous. Il convenait de faire vite afin de pouvoir bénéficier d'une eau, potable de préférence, aux robinets de salles de bain rustiques." (Flocon, Yves, 2001, Gendarme français au Kosovo, L'Harmattan, Paris, pp. 78-79).

[10] Thiéblemont, André, 2001,  Expériences opérationnelles dans l'Armée de terre, Unités de combat en Bosnie (1992-1995), novembre 2001, tome II : "conditions de vie, pratiques tactiques, techniques et sociales, les sentiments", C2SD (Centre d'Etudes en Sciences Sociales de la Défense), Ministère de la défense, Paris, p. 67.

[11] Une des missions des militaires est donc de protéger ce réseau, non seulement pour les populations, mais aussi pour leurs besoins propres : "l'usine de traitement des eaux était gardée jour et nuit par des militaires français, de peur d'un attentat (empoisonnement, pollution volontaire, pillage…). Cela faisait partie d'un des nombreux centres névralgiques de la ville de Mitrovica et de la zone française." (Flocon, Yves, 2001, Gendarme français au Kosovo, L'Harmattan, Paris, p. 79).

[12] La contrainte est matérielle (un bon nombre de véhicules ainsi que de nombreux militaires sont temporairement indisponibles pour les autres besoins de la force) et financière (ces travaux de réparation sont coûteux pour la force militaire qui voit alors son budget limité pour d'autres actions). C'est pourquoi, les réparations du réseau de distribution des eaux dans un quartier ne sont effectuées que si les besoins de la force y sont conséquents. La solution du ravitaillement par camions-citernes est, donc, mise en place pour les postes ne regroupant qu'une section ou une unité (maximum 20 hommes).

[13] Thiéblemont, André, 2001,  Expériences opérationnelles dans l'Armée de terre, Unités de combat en Bosnie (1992-1995), novembre 2001, tome II : "conditions de vie, pratiques tactiques, techniques et sociales, les sentiments", C2SD (Centre d'Etudes en Sciences Sociales de la Défense), Ministère de la défense, Paris, p. 69.

[14] Thiéblemont, André, 2001,  Expériences opérationnelles dans l'Armée de terre, Unités de combat en Bosnie (1992-1995), novembre 2001, tome II : "conditions de vie, pratiques tactiques, techniques et sociales, les sentiments", C2SD (Centre d'Etudes en Sciences Sociales de la Défense), Ministère de la défense, Paris, p. 69.

 


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